Le Parlement de la Communauté française de Belgique a adopté un décret instaurant un concours d'admission pour les études de médecine et de dentisterie à partir de l'année académique 2023-2024

Le Parlement de la Communauté française de Belgique a adopté un décret instaurant un concours d'admission pour les études de médecine et de dentisterie à partir de l'année académique 2023-2024. Cela fait partie d'un accord entre le gouvernement de la Communauté française de Belgique et le gouvernement fédéral sur la question des numéros Inami, qui permet de résoudre un problème politique vieux de 25 ans.
Le concours donnera aux étudiants qui obtiennent une place la certitude d'un numéro Inami leur permettant de pratiquer leur profession après avoir terminé leur formation, et offrira également de meilleures garanties à la population que les services médicaux répondront à leurs besoins.
Le quota pour les étudiants qui obtiendront leur diplôme en 2028 sera augmenté de 505 à 744 numéros Inami. Le premier concours se déroulera en une seule session entre le 16 et le 31 août, avec les mêmes principes et domaines de matière que l'examen actuel. Les candidats seront classés selon leurs scores.
Le nombre maximal d'étudiants non-résidents lauréats sera réduit de 30% à 15% afin de faire face à d'éventuelles pénuries liées au départ de praticiens après leur formation. Le nombre d'étudiants entrant en médecine et en dentisterie sera déterminé en fonction des besoins de la région et de la disponibilité de places dans les établissements de formation.
L'examen d'entrée EXMD de 2017 à 2022
Au cours des dernières décennies, l'accès aux études de médecine en Belgique a connu de nombreux changements. Les politiques gouvernementales, les réformes de l'enseignement supérieur et les pressions socio-économiques ont tous influencé l'évolution de cette filière prestigieuse.
Dans les années 90, l'accès aux études de médecine en Belgique était relativement facile, avec un nombre important de places disponibles. Cependant, cela a rapidement changé au début des années 2000, lorsque le gouvernement a mis en place une politique d'admission plus sélective. En 2001, le système de sélection a été renforcé, avec la mise en place d'un examen d'entrée obligatoire pour accéder aux études de médecine en Belgique.
Cela a entraîné une augmentation considérable du nombre de candidats à l'examen d'entrée en médecine, avec des milliers d'étudiants qui tentent chaque année leur chance. Les réformes de l'enseignement supérieur ont également eu un impact sur l'accès aux études de médecine en Belgique, avec la mise en place de quotas pour les étudiants belges et étrangers.
Cependant, ces politiques ont créé un déficit de médecins qualifiés en Belgique, avec de nombreux étudiants talentueux qui ne pouvaient pas accéder à la formation en médecine dans leur propre pays. Ces réformes ont également conduit à une hausse du nombre d'étudiants belges partant étudier à l'étranger pour poursuivre leurs études de médecine.
Ces dernières années, le gouvernement belge a pris des mesures pour remédier à cette pénurie de médecins en Belgique. En 2017, le nombre de places en médecine a été augmenté de manière significative, avec 1000 places supplémentaires mises à disposition pour les étudiants en médecine. Cela a permis de réduire le nombre d'étudiants belges partant étudier à l'étranger pour poursuivre leurs études de médecine.
En outre, des changements ont été apportés au système d'admission, avec une modification des critères de sélection pour les étudiants belges et étrangers. Des programmes d'accès spécifiques ont également été créés pour les étudiants issus de milieux défavorisés, pour encourager une plus grande diversité dans les études de médecine.
En résumé, l'accès aux études de médecine en Belgique a connu une évolution significative au cours des 20 dernières années, avec des réformes gouvernementales visant à renforcer la sélectivité de l'admission et à réduire le nombre d'étudiants partant étudier à l'étranger. Cependant, ces politiques ont également créé un déficit de médecins qualifiés en Belgique, qui a été combattu par l'augmentation du nombre de places en médecine et la création de programmes spécifiques pour les étudiants issus de milieux défavorisés.
L'arrivée du concours d'entrée en 2023
L'instauration d'un concours d'entrée pour les études de médecine en Belgique a été motivée par plusieurs facteurs. Tout d'abord, la forte demande pour ces études prestigieuses a créé une concurrence accrue entre les candidats, et les universités belges ont cherché à mettre en place un système d'admission sélectif pour répondre à cette demande.
De plus, la qualité des études de médecine était un enjeu important pour les autorités belges, qui voulaient garantir un haut niveau de formation pour les futurs médecins. Le concours d'entrée a été considéré comme un moyen efficace de sélectionner les candidats les plus compétents, afin d'assurer la qualité des études de médecine et de la pratique médicale en Belgique.
En outre, le concours d'entrée a été mis en place pour répondre aux préoccupations concernant les coûts élevés des études de médecine en Belgique. En limitant le nombre d'étudiants admis, les universités ont pu réduire les coûts liés à la formation et assurer une meilleure utilisation des ressources disponibles.
Enfin, le concours d'entrée a également été motivé par des préoccupations de santé publique. En effet, la Belgique faisait face à une pénurie de médecins qualifiés dans certaines régions, ce qui créait des inégalités dans l'accès aux soins de santé. Le concours d'entrée a été considéré comme un moyen de garantir une formation médicale de qualité pour les futurs professionnels de la santé, afin de répondre aux besoins de la population belge en matière de soins de santé.
En somme, l'instauration d'un concours d'entrée pour les études de médecine en Belgique a été motivée par plusieurs facteurs, notamment la concurrence accrue entre les candidats, la qualité des études de médecine, les coûts élevés de la formation et les préoccupations de santé publique. Bien que ce système d'admission sélectif ait fait l'objet de critiques et de réformes au fil des années, il est resté un élément clé de l'admission aux études de médecine en Belgique.